«Biologie : cellules compétentes, aptes à réagir à un stimulus et à se différencier ».
Pouvoir, ressort, aptitudes, capacité.
Nous vivons une époque éprouvante mais des plus étonnantes où le métier d’enseignant est devenu un métier à risque. En douteriez-vous, lecteurs ? mais oui, si nous refusons de sortir des compétences propres à la matière enseignée, si nous nous refusons d’être bousculés hors de nos frontières, si nous gardons nos œillères sans avoir la curiosité d’aller voir ce qui se passe ailleurs, dans la classe d’à côté, dans le pays d’à côté, si l’on s’enferme dans son espace pédagogique et dans les exigences des sujets abordés, si l’on s’en tient à demander à nos étudiants, les seules compétences qui y sont associées, si l’on refuse la collaboration virtuelle qui a fait « sauter les frontières », nous courons le risque de survivre professionnellement face aux ondes de choc qui nous défient – changements sociaux, culturels, économiques, scientifiques, numériques.
Dans cette ère de changement permanent, l’heure n’est plus à l’isolement, à la distanciation, à l’esprit de clocher, il y a bien mieux à concevoir : échangeons, croisons nos pratiques pédagogiques, harmonisons-les pour établir, via le numérique, des interactions fécondantes au service de nos étudiants. Si l’on ne joue ni la carte de l’interdisciplinarité /transdisciplinarité, ni celle de l’internationalisation, nous coupons nos étudiants de la réalité du monde du travail. Il nous faut prendre conscience, à présent, de l’émergence d’une véritable communauté de formateurs qui échangent, par les ressources nouvelles du numérique, expériences et réflexions dans le noble but d’aider au développement des compétences multiples nécessaires à l’obtention d’un emploi et à la réussite professionnelle. Il nous faut anticiper, nous, enseignants, en étant à l’écoute des besoins des recruteurs pour faciliter un recrutement « heureux », confortant ici l’image de marque de l’établissement formateur.
Le secteur économique pour lequel nous exerçons notre métier ne connaît pas véritablement la crise mais il est soumis à une concurrence mondiale, véritable stimulant qui exige une remise en cause au quotidien et qui interdit la routine. Dès lors, l’enseignant se doit d’acquérir, pour « coller » aux exigences de la clientèle de demain, une véritable compétence d’anticipation pour lui-même d’abord, en organisant une veille technologique sur le monde du tourisme, pour ses étudiants, ensuite, afin de les rendre plus performants et renforcer l’adéquation entre l’offre et la demande en hôtellerie/restauration..
Les notions de compétence et d’évaluation pour un enseignant en français langue étrangère exerçant dans l’univers de « l’hospitalité », appartiennent à son quotidien
professionnel. Pour lui, toute capacité à communiquer, à l’oral comme à l’écrit, de manière adaptée à toutes situations dans le cadre d’un échange, se décline au pluriel : compétence
phonétique, lexicale, grammaticale, syntaxique, Mais aujourd’hui, il lui faut sortir de l’étroitesse de sa classe pour s’ouvrir sur le monde professionnel dans lequel ses apprenants rentreront
par le biais du stage puis du premier emploi.
Conscient que la matière linguistique est au service des autres disciplines inscrites dans le cursus envisagé, il sait aussi que l’éventail des compétences n’a de cesse de s’élargir : compétence et savoirs (linguistiques, informatiques, culturels), compétences et savoir-être, compétence et savoir-faire, compétence et savoir-agir, compétence et pouvoir, compétence et vouloir, véritable « roue » des compétences qui ne se veut point exhaustive, certes, mais, sans tenir compte de cette pluralité, notre enseignement se coupe de la réalité professionnelle et se sclérose. Si le choix d’exercer un métier dans le monde de l’hôtellerie est établi, le candidat doit prendre conscience du fait que son savoir-être sera tout aussi important que son savoir-faire. Comportement, attitude, image de soi, élocution, niveau de langue sont des composantes essentielles pour interagir avec la clientèle ou le personnel de l’établissement.
Si le mode d’alternance travail/études accélère l’acquisition des savoirs, il met aussi en lumière les atouts, le sens de l’engagement, la polyvalence des étudiants. Qui plus est, d’un côté, il pousse l’enseignant à élargir ses propres domaines de compétence pour adapter ses cours aux exigences du marché du travail, de l’autre, il incite l’étudiant à développer les compétences en relation avec le poste souhaité mais aussi à élargir son « employabilité » face aux mutations de son univers professionnel.
Dans ce contexte, l’enseignant n’a d’autres choix, s’il souhaite optimiser son rôle, que celui d’être à l’écoute des tendances, des compétences demandées dans le domaine hôtellerie/restauration afin d’accompagner les futurs cadres et de les préparer aux évolutions d’envergure qui touchent ce monde professionnel – nouveaux langages, diversité des milieux culturels, modification des modes de réflexion due aux nouveaux outils de communication, sélection et gestion de l’information, influence de l’environnement.
Rédaction article : Line Laffond, professeur de FLE, École Vatel Nîmes
Réalisation Data vision : Mathieu Laffond, Designer et doctorant en sémiotique du design
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